I
Regina viarum
De tes portiques à nouveau pèlerin fidèle,
Je te salue au soir des ans. Mon « Ave Roma »
S’élève sous la voûte de ce « chez moi »,
Vers toi ! Port des errants, Rome éternelle !
Troie de nos pères livrée au feu de nos brandons,
Les axes des essieux craquant dans le tonnerre,
Sur l’hippodrome où les furies broient l’univers,
Toi, carrefour des chemins, vois comme nous brûlons !
Toi-même tu as brûlé, phoenix renaissant,
Et de ta mémoire le ciel bleu azuré
De ton vaste horizon n’a pas été voilé.
Gardien dressé dans l’or de ton soir caressant,
Ton cyprès se souvient de Troie qui gisait morte,
Consumée dans la cendre, et Troie devenait forte.